Cameroun – Production agroalimentaire: comment tracer les produits

C’est le thème de l’atelier organisé par le Centre de Promotion des PME le 27 mai à Yaoundé pour encadrer les activités 2021 du programme CamPack Q (Food Packaging and Quality) du Cameroun.

Afin d’accroître la compétitivité des PME (petites et moyennes entreprises), le Centre de promotion des PME (APME) a ​​mis en place et développé des programmes de soutien. Ceci dans le sens d’une amélioration de l’accès au marché pour les très petites entreprises (TPE). La présence des produits de l’industrie agroalimentaire camerounaise sur les marchés est l’une des principales clés de la réduction du déficit commercial et de l’émergence du Cameroun à l’ère de la mondialisation des économies. Il s’avère que, bien que très appréciés des consommateurs camerounais, les produits agroalimentaires et cosmétiques sont peu présents sur le marché. Du coup, la promotion du Made in Cameroon s’est avérée être un levier important sur lequel l’APME peut agir, non seulement pour contribuer à l’industrialisation nationale à travers la transformation et la valorisation des matières premières locales, mais aussi pour stimuler la création de richesse et donc le PIB national.

Le Cameroun Food Packaging and Quality (CamPack Q) est l’un des programmes de soutien qui vise à accroître la compétitivité des PME dans le but principal d’améliorer la capacité d’accès des PME du secteur agro-industriel aux différents marchés: améliorer l’identité visuelle des produits à travers les opérations d’emballage et de conception; amélioration de la qualité des produits grâce à des opérations de traçabilité qualité; soutien à la commercialisation et à la visibilité commerciale des produits sur le marché; stimuler l’émergence et le développement d’une industrie locale de l’emballage et de l’emballage bien structurée et compétitive. Depuis 2018, CamPack Q a accompagné 74 très petites entreprises. «En réponse aux difficultés rencontrées par ces très petites entreprises, l’APME, avec l’aide de ses différents partenaires, a apporté quelques réponses: achat de normes et codes barres, réalisation d’analyses et de tests en laboratoire sur certains produits, subventionnement du kit de contrôle qualité et du kit de conditionnement. ., instaurant un soutien à la visibilité commerciale et aux formations diverses », a déclaré Eric Ewusi Mbongo, directeur général adjoint de l’APME, qui a présidé l’atelier organisé pour la préparation des activités 2021 du programme CamPack Q, le 27 mai à Yaoundé.

“Mise en place d’un système d’aide à la visibilité commerciale”

«L’objectif principal de cette réunion est de faire des propositions concrètes sur les problèmes et défis liés à la conformité des produits locaux; la construction et la gestion conjointe d’un centre de conditionnement; mise en place d’un système de support de visibilité commerciale. Il est temps de faire passer ce programme au niveau supérieur. Ce qui permet à nos actions d’avoir un impact significatif sur la productivité et la compétitivité de nos petites entreprises agroalimentaires et cosmétiques et d’en faire un label », a déclaré Eric Ewusi Mbongo, pour qui il s’agit de promouvoir et de mettre en avant les bonnes pratiques pour apporter. «Quand on demande aux entreprises camerounaises quel est leur problème, la première chose est le problème du financement. Mais je pense qu’il y a tellement d’informalité dans ce pays, avec beaucoup d’entreprises que nous devons aider à formaliser. La traçabilité des produits est très importante; aussi la certification des produits, l’hygiène et la qualité, en particulier les produits agroalimentaires. La standardisation des produits est très importante. En fait, tant que les producteurs ne suivent pas toutes ces pratiques sur leurs produits, il devient difficile de s’adresser à une banque pour faire une demande de financement. Les consommateurs ne sont pas sûrs de la traçabilité. Il ne sait pas où la production a été faite; ils ne voient un produit sur le marché que pendant une journée. Et ce sera difficile à consommer », explique Eric Ewusi Mbongo.

Achille Chountsa