Convaincu de suivre la bonne voie, l’État n’est plus très sensible à ces conditions qui sont maintes fois martelées sur sa méthode. Plus que jamais, il semble gagner les cœurs en stimulant l’économie. At-il les ressources?

L’idée vendue par le gouvernement n’est pas loin de la position du Gicam, qui affirme dans la voix de son président, Célestin Tawamba, que «l’économie peut réussir là où les politiques et les armes ont échoué». En fait, le président aura sans doute du mal à diriger ses troupes vers ce nouvel emplacement. «Plusieurs hommes d’affaires ont évité le Premier ministre. Ils avaient annoncé une contribution de plusieurs milliards avant de débourser à la dernière minute », a chuchoté une source bien implantée dans les affaires de Douala.

Dans cette équation compliquée, les banques peuvent venir à la rescousse. Par exemple, Alphonse Nanfack, directeur général d’Afriland First Bank et président de l’Apeccam (Association professionnelle des établissements de crédit au Cameroun), a invité l’État à s’inspirer du mécanisme qu’il a lui-même mis en place pour le budget 2021 en matière de garanties. «La lettre de confort accordée aux entreprises publiques et privées n’était que de 40 milliards en 2020, elle est passée à 200 milliards en 2021, garantissant mieux l’investissement bancaire. Cela pourrait nous inciter à fournir des garanties aux entreprises stratégiques qui souhaitent investir dans la reconstruction de NOSO, le secteur bancaire est prêt à les soutenir », a-t-il soutenu. De même, le secteur de l’assurance revendique un record en volume de dépôts et d’investissements estimé à 400 milliards de francs CFA en 2020. La moitié de ce chiffre (200 milliards) se retrouve dans les banques. Sur ce montant, seuls 91 milliards sont investis en prêts et obligations et une marge de 106 milliards pourrait être mise à disposition avec une garantie de l’État.

En attendant, le premier ministre Dion Ngute s’est voulu rassurant. Il a cité le déblocage prochain d’un guichet de 600 millions de dollars (environ 320 milliards de FCFA) de la Banque mondiale dédié à la résilience et à la paix. Créé en 2008, le Peace and State Building Fund (SPF) est le premier fonds fiduciaire multidonateurs créé sous les auspices du Groupe de la Banque mondiale dans le but de financer des interventions innovantes dans les régions en situation de fragilité, de conflit et de violence. Une belle aubaine qui pourrait raviver l’appétit à nouveau.

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Ref. : 237online.com

A REGARDER ABSOLUMENT…

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