Lancé l’été dernier, le site I Make propose à la vente près de 200 000 produits et fournitures permettant de fabriquer soi-même ses cosmétiques, ses produits ménagers, ses jouets et ses vêtements.
“Home made” n’a jamais eu autant d’adeptes. Presque tous les Français (96%) déclarent le pratiquer, dont 43% «régulièrement» selon une enquête réalisée en octobre (Toluna for I Make, réalisée le 22 octobre 2020 auprès de 1037 répondants représentant la population française). La crise sanitaire, avec dans son sillage une conscience écologique accrue et plus de temps à la maison, a clairement accéléré la tendance. «Mais l’enthousiasme était déjà grand», raconte Élodie Abécassis, fondatrice d’I Make.
Ce jeune entrepreneur de 34 ans n’a pas attendu le Covid pour se lancer dans l’aventure DIY («do-it-yourself», «faire-le-toi» en français). «Enfant, je fabriquais mes jouets, mes parfums ou mes décorations pour ma chambre», révèle-t-elle. Cependant, je me suis vite rendu compte qu’il était compliqué de trouver la matière première, les fournitures nécessaires pour les fabriquer. «Elle garde l’idée dans un coin de sa tête et passe à l’action des années plus tard en créant son entreprise courant 2019. La marketplace sera lancée à l’été 2020,» le temps de bien réfléchir et de découvrir les produits. celui qu’il propose », notamment grâce à une levée de fonds de 1,5 M € auprès du fonds Eutopia, de Kima Ventures (le fonds d’investissement de Xavier Niel) et de dix business angels, investisseurs privés spécialisés dans les start-up.
Un objectif de 15 millions de visites cette année
I Make contient 200 000 références pour la confection de shampoing, de produit ménager, de lessive, mais aussi de jupe, de bijoux ou de jouets. Tous les univers sont couverts, de la cuisine au jardin. «Il n’y a pas d’offre comparable sur le marché. Nous sommes les seuls à offrir tous les produits dont vous avez besoin pour tout faire vous-même », dit-elle. Le site fonctionne comme une place de marché traditionnelle avec une liste de «vendeurs» sélectionnés en fonction de «critères de qualité, de service et de prix», avec une commission déduite des ventes réalisées. Et combien coûtent ces articles? «Grâce à l’ampleur de l’offre, on les trouve à tous les prix, en fonction du budget de chacun», confirme Élodie Abécassis, soulignant avec désinvolture que les frais de port sont offerts à partir de 60 euros d’achat.
Et le succès est évident depuis le lancement. «Nous avons une croissance mensuelle de notre volume d’affaires de 20 à 40%», dit-elle. La start-up, qui compte 15 salariés, vise 15 millions de visites cette année et ouvrira également en Europe en 2022.
Tutoriels vidéo sur Instagram
«Le faire soi-même n’est pas seulement un passe-temps. C’est une façon de consommer autrement qui permet de limiter notre impact sur la planète, d’obtenir une meilleure authenticité et transparence sur les ingrédients que nous utilisons, mais aussi de réaliser des économies importantes », rappelle-t-elle. Et pour donner l’exemple du coton jetable pour démaquiller: «Si on les achète, le budget annuel est de 42 euros. Si vous fabriquez vos propres chiffons lavables, cela représente 9,57 euros », dit-elle avec des calculs à l’appui. «Nous vendons également un kit à 4,49 $ pour construire un mobile pour la chambre d’un enfant, tandis qu’un équivalent clé en main coûte généralement entre 30 et 40 $», ajoute-t-elle.
Les best-sellers sont tous ces produits qui sont vendus en kit pour les clients qui veulent se lancer eux-mêmes, mais qui n’ont pas encore maîtrisé tous les engrenages. «Nous les avons pour fabriquer des bougies, des cosmétiques solides, des produits ménagers, de la décoration…», résume-t-elle. Les passionnés, ou les plus habiles, préfèrent acheter des substances, des huiles végétales ou des graines. «Les produits liés à la pâtisserie créative sont également populaires, cela est clairement lié à tout l’engouement pour les émissions de télévision», dit-elle en riant, tandis que le marché reçoit également la visite de nombreux parents et grands-parents désireux de trouver des idées d’activités créatives pour les enfants comme pour les particuliers à la recherche d’idées cadeaux personnalisées.
Parce que le site ne se vend pas seulement. Il propose également des tutoriels, notamment sous forme de vidéos sur Instagram, pour s’entraider sur leur chemin. Et cela attire un large public: «Plus de six millions de personnes voient notre contenu chaque mois sur Pinterest», dit-elle, convaincue que le «fait maison» a de beaux jours devant lui.
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Ref. : leparisien.fr