Un couple sera jugé à Rodez mercredi pour “abus de faiblesse et de confiance” et “fraude”. Quatre mois avant la mort de l’héritière, ils sont devenus les seuls légataires universels de ce château et de ses 22 hectares de terres.
C’est un château en pierre, avec ses colonnes, sa cour qui sublime les champs qui l’entourent. Sauf que depuis 2016 le château du Bosc dans le petit village de Camjac (Aveyron), qui appartenait à la famille du peintre Toulouse-Lautrec, est en ébullition. Mercredi prochain, un couple, devenu l’unique héritier d’un château de l’Aveyron en moins d’un an, sera jugé à Rodez pour «abus de faiblesse et de confiance» et «fraude».
Le tribunal devra décider s’ils ont profité de la vulnérabilité de Nicole Tapié de Celeyran, arrière-petite-nièce de Toulouse-Lautrec et résidente du château jusqu’à sa mort le 12 août 2016, à l’âge de 91 ans. Une disparition qui avait déplacé le petit village, comme le rapporte la Dépêche du Midi. «Elle a lutté pendant des années avec des visites et des subventions pour garder son éclat», écrit le quotidien. C’était elle qui venait encore visiter et occupait le château en face des pillards.
Quatre mois avant sa disparition, la vieille dame Jean-Claude Putzola et son épouse Corinne Marino – le couple à juger – avaient été nommés seuls légataires universels du château de Bosc dans la ville de Camjac, et avaient un bail de 22 ha. autour de. Dans cette demeure du XIIe siècle, classée monument historique, Henri de Toulouse-Lautrec (1864-1901) a passé une partie de son enfance avant d’en faire sa résidence d’été. «Il y a quelques-uns de ses premiers croquis sur le mur de l’une des pièces du rez-de-chaussée», explique La Dépêche du Midi.
Un château estimé à un million d’euros
“Petit à petit, les héritiers de Toulouse-Lautrec et Mme Nicole Tapié de Celeyran ont été dépouillés de tout”, a déclaré Robert-François Rastoul, l’un des avocats des 15 plaignants. Selon lui, “le couple Putzola avait un plan très précis dès le premier jour où ils ont franchi les portes du château, estimé à plus d’un million d’euros”. “C’est tout le tableau de la famille Toulouse-Lautrec qui est tellement changé par cette infraction et même cette violation totale”, a déclaré l’avocat à France 3, annonçant une action civile parallèle au procès pénal.
C’était le 25 août 2015. Les deux années soixante, qui vivent alors dans l’Hérault, rencontrent Nicole Tapié van Celeyran, par l’intermédiaire d’une nièce par alliance de l’héritière. Le courant est bon et bientôt ils s’installent dans les appartements privés du château. «Ils changent les serrures, installent une nouvelle ligne téléphonique et isolent de plus en plus la châtelaine du monde extérieur et de ses proches. Afin de lui faire signer à terme des documents, grâce à une recherche notariale, dont la vieille dame crédule et emprisonnée ne comprend pas », rapporte France 3, qui a consulté l’enquête.
Quelques semaines plus tard, en octobre, ils apparaissent dans un testament de l’officiel, avec d’autres héritiers «naturels». Trois autres testaments suivront, jusqu’au dernier en avril 2016 où seul le nom Putzola sera enregistré.
Nicole Tapié de Celeyran avait également déposé un montant de 20 000 euros sur leur compte avant sa mort. «C’était pour faire du travail et c’était fait», explique Me Elian Gaudy, avocat, avec étonnement «tant d’héritiers ont manifesté leur intérêt pour ce château aujourd’hui alors que personne ne l’avait regardé auparavant».
«Mes clients ont été les seuls à vouloir le faire et Mme Tapié de Celeyran leur a fait confiance», confirme-t-il, tout en soutenant que «selon divers témoignages, l’héritière avait toute la tête lorsqu’elle a signé le testament. un notaire “.” Il n’était pas très attentif “, dit son collègue du parti bourgeois.
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Ref. : leparisien.fr