Le coureur colombien entre dans le cercle fermé des coureurs qui ont remporté au moins deux grands Tours. Après avoir apprivoisé le Tour de France en 2019, il remporte le Giro d’Italia.
Et deux. Le Colombien Egan Bernal (Ineos) a remporté le Tour d’Italie à l’âge de 24 ans lors de sa première participation ce dimanche à Milan, deux ans après avoir remporté le Tour de France. Il triomphe dans le pays qui l’a accueilli à son arrivée en Europe et forcément l’émotion est forte: «Je ne peux pas croire ce qui m’arrive, répond le Colombien. Je viens de gagner le Giro, c’est super. Je n’ai pas de mots car le Giro est la course la plus incroyable du monde. Son coéquipier italien Filippo Ganna a pris la 21e et dernière étape, un contre-la-montre de 30,3 km.
Au classement, Bernal mène l’Italien Damiano Caruso, pour la première fois sur le podium d’un Grand Tour, et le Britannique Simon Yates, vainqueur de la Vuelta 2018.
Irrésistible dans les deux premières semaines en remportant les 9e et 16e étapes, Bernal a été le plus constant tout au long des trois semaines de course, gérant les étapes finales au mieux de ses capacités avec le soutien d’une équipe solide qui a fait quelques dégâts en juillet. .pourrait causer. les routes du Tour.
Son dos, sa faiblesse
En Italie, le Colombien de Zipaquira, au nord de Bogota, est le 19e grand succès de sa jeune carrière. Son histoire est bien connue: il a commencé le VTT, a remporté deux médailles mondiales juniors dans cette discipline, avant d’être intégré par Gianni Savio dans sa formation italienne pendant deux ans avant de rejoindre la Sky Armada en 2018 qui est devenue Ineos, la plus forte du monde. . “C’est le plus grand talent que j’ai vu en 40 ans”, a déclaré Savio, un dépisteur de talents sud-américain. À 22 ans, Bernal parvient à atteindre le Graal manqué par ses prédécesseurs (Herrera, Quintana, Uran): en 2019, il devient le premier Colombien à remporter le Tour de France.
Dans le grand enthousiasme qui accompagna sa victoire, Bernal garda la tête froide. Son instinct, son caractère, l’ont empêché de s’enfuir. Il est resté proche de sa famille, de ses parents à qui il a demandé d’arrêter de travailler, de son père allemand, ancien gardien de sécurité, et de sa mère Flor qui faisait le ménage. Mais la vie de l’ancien étudiant en journalisme et communication (il a terminé ses études pour se consacrer au cyclisme) a beaucoup changé.
Sa vie a changé depuis 2019
Financièrement d’abord, car son contrat à long terme avec l’équipe britannique est estimé à générer un revenu annuel d’environ 2,8 millions d’euros par an. Sportif aussi: tout s’est compliqué après son succès sur le Tour et les répercussions l’année suivante. “En 2019, je ne suis pas allé sur le Tour pour gagner le Tour, j’étais le deuxième de l’équipe derrière Thomas à être le vainqueur sortant”, se souvient-il lors du Giro.
En 2020, le Colombien a obtenu les pleins pouvoirs … Mais il l’a raté. Il s’est arrêté dans les Alpes mardi matin après une halte. On sait maintenant pourquoi: des maux de dos récurrents qui, selon son explication, nécessitaient une physiothérapie quotidienne sur le Giro.
Cet arrière-train est le talon d’Achille du cavalier sud-américain qui a déjà annoncé ne pas prendre le départ du Tour de France à Brest le 26 juin. Il pourrait être au départ de la Vuelta à la fin de l’été pour accrocher un nouveau Tour à son record après une tentative de décrocher une médaille olympique à Tokyo. Sur la liste du Giro, il succède à un Britannique, Tao Geoghegan Hart, absent et le rencontrera dans moins d’un mois lors du dévoilement du Tour de France.
À Milan, il a ajouté le meilleur maillot blanc des jeunes à sa tenue. Peter Sagan a ramené pour la première fois le maillot cyclamen pour le classement par points, la spécialité slovaque du Tour de France (sept fois maillot vert). Le Français Geoffrey Bouchard a remporté le maillot bleu de la montagne.
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Ref. : leparisien.fr