Elections régionales et départementales: l’échauffement présidentiel … mais pas que!

C’est l’histoire d’un embouteillage sur le calendrier politique. Élections régionales et départementales dans un mois. Les élections présidentielles dans un an. Au risque que les élections locales soient battues (dévorées?) Par la bataille imminente. En fait, les votes des 20 et 27 juin sont importants à tous égards. Premièrement, parce que ce vote local est un vote pour «la vie des gens». Lycées, transports, aide aux entreprises… C’est vraiment le cas, c’est notre quotidien et les régions qui s’en occupent.

Il en va de même pour les départements: action politique locale, prise en charge des plus vulnérables, avec leurs compétences en assistance sociale (enfants, personnes âgées ou handicapées) et bien sûr Revenu de solidarité active (RSA).

“Un massacre pour les appareils parisiens”

Cela suffira-t-il aux citoyens pour décider de voyager du 20 au 27 juin? Il y a un an, lors des élections municipales, nous étions sous le choc dès la première incarcération, le virus se cachait, ce que nous ne connaissions pas bien, et surtout nous n’avions pas de vaccin. Le taux de participation était historiquement faible. Aujourd’hui, la vaccination a atteint sa vitesse de croisière et l’épidémie est en phase de reflux. Cependant, les Français bougeront en masse, rien n’est moins sûr.

Pourtant, il y a une échéance que nos concitoyens adorent, ce sont les élections présidentielles, qui ne se cachent guère derrière ce régional … C’est le premier tour! Dans les Hauts-de-France, Xavier Bertrand les a même rebaptisés en parlant de “son primaire” … Pécresse, Wauquiez, eux aussi ont des arrière-pensées d’Elysia.

Et puis il y a le RN, qui peut gagner dans une ou plusieurs régions. Si oui, quelle rampe de lancement pour Marine Le Pen… Enfin il y a cette épreuve intermédiaire très spéciale. Avec le jeu des fusions de listes, des retraits possibles si le front républicain existe toujours … Presque partout on peut s’attendre à des négociations furieuses dès le soir du 20 juin. Avec peut-être un effet accélérateur sur le réalignement politique amorcé en 2017. Ce sera “un massacre pour l’appareil parisien”, a prédit catégoriquement un ministre.