Alors que la trêve hivernale touche à sa fin, les associations du département, généralement très fréquentées, constatent un calme inhabituel. Paradoxalement, c’est l’une des conséquences de la crise sanitaire.
Après avoir été prolongé de deux mois jusqu’au 1er avril, la pause hivernale se termine mardi. Cependant, aucune demande d’aide n’a été déposée par des locataires en difficulté dans les antennes du conseil d’administration de la Consumption Homes Environment Association (CLCV). «C’est inhabituellement calme», note Eric Barbier, de l’Union locale de l’Agglomération Creilloise. Le gouvernement a pris les bonnes mesures et les bailleurs de fonds ont joué le jeu pour éviter des situations dramatiques. Paradoxalement, il y aura moins de saisies dans cette période post-Covid, ce qui, cependant, a affaibli certains ménages.
Avant la crise, entre 200 et 300 expulsions locatives étaient ordonnées chaque année. S’il n’a pas été possible d’obtenir le chiffre exact pour 2021, cela devrait être beaucoup, beaucoup moins. «Après la première incarcération, il n’y a pas eu d’expulsion, en consultation avec diverses associations de locataires. Nous étions plus dans l’accompagnement social de ces personnes, se souvient le bailleur social Oise Habitat. Ce retard nous a permis de travailler sur les dossiers et d’éviter de nouvelles expulsions. La logique de tout donateur n’est pas d’y arriver, c’est un échec pour tout le monde. Nous avons une vingtaine de cas par an dans 13 000 foyers. “
Les quelques expulsions se feront “au cas par cas”, indique la préfecture
Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y aura pas du tout d’expulsions. «Certains font face à des difficultés financières et préfèrent être des autruches et ne pas être auto-signalés», note Eric Barbier. Il est souvent trop tard quand ils osent enfin le faire. La préfecture confirme également que, suite à des décisions de justice, un recours auprès de la police a été demandé aux services gouvernementaux. «Il est attribué au cas par cas», explique Sébastien Lime, secrétaire général de la préfecture.
Néanmoins, et même après la trêve hivernale, «cela ne veut pas dire que tout le monde sera mis à la rue du jour au lendemain», poursuit ce dernier. Cela a été demandé par les ministres de l’Intérieur et du Logement, sans proposition de solutions, il n’y aura pas d’expulsion à sec. “
Les abris d’urgence restent ouverts pour la première fois depuis 1954
Certains fichiers sont néanmoins considérés comme prioritaires. «Certains petits donateurs n’ont pas les liquidités des grands donateurs sociaux et sont en difficulté financière. Il n’est pas non plus inutile que les propriétaires privés se trouvent dans cette situation alors que la loi leur a donné raison de le faire, poursuit le secrétaire général. Il faut aussi penser aux locataires qui ont été expulsés à cause des nuisances dans le quartier, les habitants ne comprendraient pas si rien n’était fait. “
Quant aux sans-abri dans une structure étatique, ils bénéficieront également d’un séjour. Il n’y aura pas de fermeture ce mardi, pour la première fois depuis la clôture de l’armistice d’hiver, suite à la lutte de l’abbé Pierre à l’hiver 1954. La semaine dernière, le gouvernement a annoncé le maintien, jusqu’à fin mars 2022, du 200 000 logements actuellement ouverts.
La crise sanitaire aura ainsi joué un rôle dans l’anticipation des problèmes conduisant aux expulsions après la fin de la période hivernale. «C’est toujours dommage de devoir vivre ça, regrette Eric Barbier. Si nous avions pris certaines mesures plus tôt, nous aurions pu éviter de nombreuses tragédies. “
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