La crise sanitaire a donné aux Français l’envie de bouger. Une dynamique qui profite aux régions et à la périphérie Ile-de-France, confirmant l’attrait de l’habitat individuel.
En période de crise sanitaire, la pierre reste plus que jamais un havre de paix pour les Français. En effet, les volumes de transactions en France atteignent des records absolus, selon la Chambre des notaires du Grand Paris, qui a accueilli jeudi sa conférence de presse trimestrielle (marché de janvier à mars). «La qualité de vie de la pierre est plus présente que jamais. La restriction nourrit la volonté de bouger. Nous étions en prison. Aujourd’hui, nous voulons changer de cellule! C’est un raz-de-marée qui durera des années à venir », déclare Thierry Delesalle, président du comité des statistiques.
Alors qu’il y avait eu 1,07 million de ventes en décembre 2019, les notaires publics en représentent aujourd’hui 1,08 million. Signe de “l’impact de la reprise”, estime Thierry Delesalle. Mais attention, le bilan n’est pas le même partout. La province se nourrit de 920 000 transactions sur les douze derniers mois (soit + 27% par rapport à 2017), “du jamais vu”, selon les notaires, tandis que l’Ile-de-France reste dans une dynamique stable mais “pas exceptionnelle” avec 160 000 transactions, en baisse de 8% par rapport à il y a un an.
La maison a toujours été louée
L’impact sur les prix a été prononcé et confirme le «boom des maisons individuelles»: la hausse des prix des maisons au niveau national est supérieure à celle des appartements (+ 6,5%, contre + 5,1%). est arrivé pendant quatre ans. En région, le marché ne se comporte pas de la même manière qu’en Ile-de-France. Si l’augmentation est quasiment identique entre les appartements et les maisons en région (+ 6,3% et + 6,5%), elle est beaucoup plus élevée pour les maisons que pour les appartements en région parisienne (+ 7,1% contre + 3, 6% sur un an) . Les contrats préliminaires de la région parisienne annoncent un «léger rebond» en juillet pour les appartements (+ 1,7% sur un trimestre) et une forte dynamique pour les logements (+ 4% sur un trimestre).
Dans le détail: le marché reste «résistant» à Paris. Si le volume des ventes d’appartements a baissé de 14% en un an, le prix a augmenté de 1,7%, portant le prix moyen du mètre carré à 10 640 euros. Un prix qui devrait rester stable en juillet (10 670 euros). «Nous sommes loin de l’effondrement annoncé par certains. Nous sommes plutôt dans la consolidation », estime Charles Flobert, notaire de droit civil à Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne). Le quartier le plus abordable est la gare du 13e arrondissement (8420 euros), tandis que le plus cher est l’Odéon dans le 6e arrondissement (16 920 euros).
Les centres-villes ont connu une augmentation des volumes de ventes d’appartements: + 6% en un an entre le premier trimestre 2020 et celui de 2021, principalement grâce à l’activité en Seine-Saint-Denis (+ 14% en un an) et la recherche de surfaces plus grandes et d’espaces extérieurs (terrasse, balcon, etc.). Fait intéressant: le prix moyen du mètre carré devrait dépasser les 4 000 euros pour la première fois dans le 93 en juillet.
De manière générale, le prix des appartements est en hausse (+ 5,8%) et devrait continuer à augmenter. Le marché du logement reste stable en volume (-1% en un an), car le nombre de logements est en baisse. Le 93 se démarque néanmoins avec une bonne dynamique (+ 6% en un an). Face à une forte demande, les prix sont en hausse (+ 7,4%) sur un an avec un prix moyen de 411 200 euros. Les Hauts-de-Seine en tête (693 100 euros), suivis du Val-de-Marne (408 100 euros) et de la Seine-Saint-Denis (304 000 euros).
Le marché des appartements est stable
En banlieue, le marché de l’appartement reste stable avec une hausse de 2% sur un an au premier trimestre avec la plus forte hausse enregistrée dans le Val-d’Oise (+ 12% sur un an). Les prix sont en hausse de 4,4% avec les Yvelines en tête (+ 5,1% sur un an). Les hausses de prix annuelles pourraient légèrement s’accélérer après la forte hausse des prochains mois, notamment en Seine-et-Marne. «Les maisons conservent un attrait très fort», précise Frédéric Labor, notaire à Sainte-Geneviève-des-Bois (Essonne). Ce sont eux qui «stimulent» le marché. Leur prix a augmenté de 6,9% sur un an, une hausse «inhabituelle» pour le premier trimestre. Les Yvelines ont enregistré la plus forte hausse (+ 7,8%, 407500 euros), suivies du Val-d’Oise (+ 7%, 304200 euros), de l’Essonne (+ 6,7%, 312900 euros)) et de la Seine-et-Marne (+ 6 %, 257 200 EUR).
«Le télétravail à temps partiel se poursuit, la partie bureau est devenue presque incontournable. Cela entraînera un certain nombre de délocalisations dans les années à venir, précise Thierry Delesalle. Dans certains endroits, cela entraînera des tensions et des hausses de prix, mais peut-être aussi pour apaiser des tensions irrationnelles comme à Paris … “
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Ref. : leparisien.fr