Dans les villes de l’ouest de Paris, sur la côte méditerranéenne ou à proximité de la frontière suisse, on trouve les habitants les plus riches. Mais les ménages aisés prospèrent à la périphérie des autres métropoles françaises.

Si le mercredi 26 mai, l’échéance du compte de résultat 2021 est pour les résidents des départements 01 à 19 et pour les contribuables non résidents en France, il reste encore quelques semaines pour faire cette déclaration pour les autres: jusqu’au 1er juin pour les départements 20 à 54 et jusqu’au 8 juin pour les 55 à 95 ans, Réunion et Mayotte.

Pour calculer l’impôt, les centres de finances publiques se basent sur le revenu fiscal de référence (RFR) qui prend en compte l’ensemble des revenus des ménages, imposables ou non. Cet indicateur fournit un moyen de comparaison, à condition de garder à l’esprit que si la majorité des ménages fiscaux ont un ou deux revenus, beaucoup d’autres se composent de trois revenus ou plus, lorsqu’un parent retraité ou un jeune enfant actif vit à la maison.

À quel stade sommes-nous «riches»? Débat éternel. Nous avons choisi de considérer 50000 € de RFR comme le seuil minimum d’une commodité donnée, car il représente environ le double du revenu fiscal moyen de référence (27780 € en 2019), et plus de 12% des ménages fiscaux déclarent un revenu supérieur à celui-ci. au seuil.

De plus en plus de ménages à revenu élevé

Le nombre de hauts revenus a augmenté de 15% depuis 2015: alors que 3,95 millions avaient un RFR de plus de 50 000 euros en 2015, ils étaient 4,16 millions deux ans plus tard. «Il n’est pas illogique de voir le nombre de ces flambées augmenter. D’une part, le nombre de ménages fiscaux augmente lui-même d’environ 2% entre les impôts 2017 et 2019. D’autre part, les revenus augmentent de + 7% sur les deux ans », explique Anne Tardieu, directrice adjointe fiscale et juridique de la direction générale des finances publiques (DGFIP) des Yvelines.

Cependant, entre 2017 et 2019, «plus cyclique, on peut observer une dynamique pendant ces deux années qui est plus forte pour les hauts revenus que pour les faibles revenus», explique Anne Tardieu. Dans son département, près de 24% des ménages ont un RFR supérieur à 50 000 euros, soit le double de la moyenne nationale.

Impôt sur le revenu: cartes des villes de France où vivent les revenus les plus élevés

Les banlieues attirent des revenus élevés

Avec Paris et les Hauts-de-Seine, les Yvelines font partie des départements où le niveau de vie de la population est le plus élevé. Pas étonnant: 43% des ménages à très hauts revenus vivent en Ile-de-France. «Il existe probablement un phénomène de gentrification dans certaines communes plus attractives que d’autres avec de meilleures infrastructures, des équipements publics, des maisons rénovées, etc.», analyse Marina Robin, statisticienne à l’INSEE.

En Ile-de-France, première région économique française, où les cadres représentent 30% de l’emploi contre 18% au niveau national, la forte présence de hauts revenus peut aussi être le résultat “ d’une autre stratégie: la volonté de se rapprocher de son lieu de travail, »Dit le statisticien.

Impôt sur le revenu: cartes des villes de France où vivent les revenus les plus élevés

L’Auvergne-Rhône-Alpes est la deuxième région aux revenus les plus élevés: 11% d’entre eux y sont domiciliés. Viennent ensuite les communes de la côte méditerranéenne. Ainsi, dans la plupart des communes entre Marseille et Nice, plus de 10% des ménages fiscaux ont un RFR supérieur à 50 000 euros. Il en va de même pour l’estuaire de la Gironde et la côte bretonne.

Si la présence de ménages à revenus élevés reste stable dans les grandes agglomérations, elle augmente de plus de 15% dans de nombreuses communes de la périphérie des métropoles, notamment dans le bassin nantais.

“Le développement économique explique en partie cette évolution”

Ainsi, de nouveaux logements ont pu s’implanter dans les communes de la région Pays de la Loire, attirés par leurs infrastructures, leurs emplois et leurs commerces. Il a enregistré une croissance de l’emploi de 1,6% en 2018 et le deuxième taux de chômage le plus bas de France en 2019 (7,1% contre 8,4% au niveau national).

Mais l’augmentation du nombre de ménages aisés dans une commune ne signifie pas nécessairement que de nouveaux ménages aisés s’y sont installés. Leur nombre peut également changer si «les ménages déjà présents dans la ville ont vu leur revenu fiscal de référence augmenter», souligne Marina Robin.

Aux frontières, un déclin relatif des riches

À l’inverse, certaines municipalités voient leur population à revenu élevé diminuer. Dans le Doubs, le Jura, l’Ain et la Haute-Savoie, départements frontaliers de la Suisse, douze communes ont enregistré une baisse de -5% à -11% du nombre de ménages en RFR au-dessus de 50 000 euros. Ce phénomène peut être lié au départ de certains ménages «à la recherche d’un cadre de vie et d’un prix de l’immobilier plus attractif», précise le statisticien de l’Insee ». La pression immobilière et foncière est forte dans le Genevois et le Pays de Gex, en France. Autre explication, selon Marina Robin: «Même les ménages très aisés ont pu s’installer dans un pays à fiscalité plus favorable que le Portugal. “

Impôt sur le revenu: cartes des villes de France où vivent les revenus les plus élevés

Mais il est possible que la diminution ne soit liée qu’à une question de représentation des revenus des frontaliers, dont les salaires perçus en Suisse, s’ils sont déclarés, ne sont pas pris en compte dans le calcul de l’impôt français. Selon Philippe Levin, directeur du DDFIP Haute-Savoie, «la baisse est liée à la volatilité de l’emploi dans le bassin genevois». En effet, la part des revenus élevés dans les communes frontalières suisses reste élevée. Près de 40% des ménages fiscaux disposent ainsi d’un RFR de plus de 50 000 euros dans les communes de Péron (Ain) ou encore Veigy-Foncenex (Haute-Savoie). «C’est plus un effet papillon qu’un canard qui tombe en plein vol», note Philippe Levin.

Dans les municipalités où vivent des ménages à revenu élevé, l’écart avec les personnes à faible revenu se creuse. La différence entre le niveau de vie minimum des 10% les plus riches et le niveau de vie maximum des 10% les plus pauvres est de 3,5 au niveau national. Dans les départements de Paris et des Hauts-de-Seine, ce chiffre est respectivement de 6,4 et 5, selon l’Insee. Dans son rapport sur les inégalités de revenus, l’institut souligne que ces «inégalités sont principalement dues au niveau de vie élevé du puits -faire”.

#Impôt #sur #revenu #cartes #des #villes #France #où #vivent #les #revenus #les #élevés

Ref. : leparisien.fr

A REGARDER ABSOLUMENT…

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here