Les Etats membres de la CEDEAO se sont réunis dimanche à Accra après un nouveau coup d’État de l’armée malienne et ont décidé de suspendre le Mali, a déclaré l’un des chefs d’Etat présents à l’envoyé spécial de RFI. Mais il n’y aura pas de sanctions économiques.

Avec notre correspondant à Bamako, Serge Daniel

À Accra, le sommet extraordinaire des chefs d’État de la CEDEAO a imposé des sanctions institutionnelles contre le Mali. Jusqu’à nouvel ordre, le pays ne peut plus assister aux sessions des chefs d’État, aux conseils des ministres ou aux sessions du parlement de l’institution sous-régionale.

« Après de longues discussions, les chefs d’État ou de gouvernement ont décidé de suspendre le Mali des institutions de la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO)Les dix chefs d’État qui ont assisté au sommet de la CEDEAO à Accra ont déclaré dans un communiqué de presse ce lundi 30 mai 2021.

Les chefs d’État demandent également la libération immédiate de l’ancien président et Premier ministre de la transition, toujours assignés à résidence. Ils condamnent également le coup d’État, qui est ” une violation des décisions prises lors du sommet extraordinaire tenu à Aburi, au Ghana, le 15 septembre 2020 ».

Mais aucune sanction économique n’a été prise et le colonel Assimi Goita reste à son poste. C’est donc une demi-victoire au niveau sous-régional. Le colonel revient satisfait de son séjour à Accra. Mais très bientôt, il devra prendre sa main pour fixer le cap. Dans la capitale ghanéenne, les chefs d’État sont restés catégoriques sur la date de fin février 2022 pour la tenue d’élections présidentielles et parlementaires. C’est dans 9 mois.

Seule une vaste collection de toutes les forces peut permettre de conjuguer les efforts pour y parvenir. Surtout quand on sait que l’administration est absente de plus de la moitié du territoire national. Le nouveau président de transition doit également faire face à la crise sécuritaire.

Le front social est aussi une autre pomme chaude. L’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) a suspendu sa grève, mais a toujours ses revendications. Surtout, il faut au colonel Assimi Goita, beaucoup de compétences pour nommer un Premier ministre civil, comme demandé par la CEDEAO, qui a accepté par tous, et surtout, de former un gouvernement inclusif.

► À relire: Mali: le président de transition Assimi Goïta au sommet de la CEDEAO à Accra

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