Ayant besoin de la 2e étape du Critérium du Dauphiné lundi, le quadruple vainqueur du Tour tente en vain de retrouver son niveau depuis deux ans. Au point de honte et d’inquiétude.

Il est difficile d’imaginer que ce cavalier anonyme du Critérium du Dauphiné, peint avec le numéro 81, ait remporté quatre Tours de France. Pendant deux ans, la carrière de Chris Froome n’a été qu’un immense chemin de croix où les étapes du Golgotha ​​s’additionnent et où seule une foi énorme le porte encore. Ce lundi entre Brioude et Saugues, Froome, 36 ans, n’a jamais existé lors de la 2ème étape du Dauphiné. Lâché dans la pente de la forêt de Pourcherresse, à 20 mètres de l’arrivée, l’Anglais a obtenu plus de trois minutes sur le peloton. On n’ose pas en dire plus sur les favoris puisqu’il ne fait plus partie de ce monde depuis longtemps. Même s’il ne veut pas se l’avouer.

Sa vie a exactement changé sur le Dauphiné le 12 juin 2019 lors d’une reconnaissance pour le contre-la-montre à Roanne. Une violente rafale de vent l’envoie contre un mur. Les résultats sont désastreux: fractures du fémur, du coude, de multiples côtes, du sternum et d’une vertèbre. Depuis, s’il reprend la compétition, il n’a jamais gagné ni même espéré une victoire. En début d’année, il a quitté son équipe historique Ineos (ex-Sky) pour Israel Start-Up Nations. Il espérait une renaissance là-bas, mais ne visita que le Mur occidental.

Souriant et disponible le matin des étapes, il montre sa conviction silencieuse qu’un improbable retour à la gloire l’attend au coin de la route. «Je fais mon travail à la limite», lâcha-t-il lundi matin. C’était une blessure grave. Petit à petit je reviendrai, mais ce n’est pas quelque chose que je peux faire en une semaine. C’est un travail énorme. Je le prends jour après jour et j’espère toujours améliorer ma condition physique avant le Tour. Quelques heures plus tard, le jugement impitoyable des années l’a envoyé au visage pendant trois minutes.

“Ça fait mal de le voir se battre comme ça”

Son entreprise est divisée dans le monde du cyclisme. Certains admirent son désir de résilience, tandis que d’autres, les plus nombreux, ont honte de ce vélo Don Quichotte luttant en vain contre les moulins à vent. «Je respecte Froome car il fait preuve de passion pour son sport, lance Bernard Thévenet, double vainqueur du Tour. On voit qu’il s’efforce de s’amuser, alors que j’en connais beaucoup qui auraient arrêté il y a longtemps. Il n’a absolument aucune chance de participer à un 5e Tour de France et continuera quand même. J’aime beaucoup. “

Sous couvert d’anonymat, un directeur sportif avoue un sentiment plus fort. «Il a été complètement brûlé et il endommage son image en ne le réalisant pas. J’espère qu’il ne s’alignera pas avec le Tour, ce serait une boucherie et une fin sale. “

Guillaume Martin (Cofidis) est nettement plus contrôlé. «C’est un gars poli et gentil et ce n’est pas agréable de le voir en difficulté.» Julien Jurdie, directeur sportif d’AG2R-Citroën, c’est plus d’argent. «Ça fait mal de le voir se battre comme ça quand il est vraiment impliqué. Et malade de cœur s’il est libéré dans le premier. Il n’y aura pas de magie. Du point de vue de son équipe, se pose la question de sa présence sur le Tour ».

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Ref. : leparisien.fr

A REGARDER ABSOLUMENT…

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