Les élèves se filment en train d’entasser leurs classes pour lutter contre l’isolement. La tendance, venue de Corée du Sud, s’est répandue au Japon, aux États-Unis, en Inde … Elle est désormais également largement adoptée par les jeunes Français.
Musique douce. Un décor curieux. Et un étudiant, tête baissée, stylo à la main, livre ouvert devant lui, révisant. Voici, en quelques mots, le concept d’une vidéo de “Study with me” ou “Gongbang”, selon les deux noms actuels. Née en Corée du Sud et désormais populaire dans le monde entier, cette pratique, qui signifie littéralement «programme d’études» en coréen, est très appréciée des étudiants français pendant cette période d’examen.
Et pour une bonne raison. Visibles sur YouTube et disponibles dans une variété de langues, ils servent d’outil de révision pour les étudiants isolés en ces temps de bibliothèques et autres lieux publics fermés. Lorsqu’ils sont à leur bureau à la maison, ils n’ont qu’à se connecter à Internet pour démarrer leur vidéo et avoir une session de révision, en s’entassant pendant une, deux, trois ou quatre heures, pauses comprises. “Ces vidéos sont parmi les plus populaires sur ma chaîne YouTube. La session de deux heures a déjà enregistré 200 000 vues et se poursuit”, a déclaré Grégoire Dossier, étudiant en Master 2 droit à l’Université de Caen (Calvados) et jeune YouTuber qui commencé lors de la première incarcération.
“C’est très motivant”
Le secret de ce succès? «Le fait de voir un autre étudiant au travail quand on est seul est très motivant», assure Grégoire, qui se souvient qu’à l’adolescence il «appelait un ami au téléphone et le tenait en ligne. Il est temps de le faire. [ses] devoirs “.” Là c’est pareil, sauf qu’il y a aussi la vidéo! “, sourit le jeune homme qui s’inspire principalement des YouTubers américains.
Vêtu de sweats à capuche noirs ou blancs, il distille, le visage face à la caméra, de nombreux conseils de vie et critiques. «Ce phénomène fait partie de bien d’autres pratiques numériques mondiales. Cela fait ressortir leur solitude de nombreux jeunes qui n’ont actuellement aucun moyen de socialiser. Les vidéos leur offrent un accompagnement et, en quelque sorte, leur permettent de faire de cette période de révisions collectives, une analyse de sa part Claire Balleys, sociologue de la jeunesse et des pratiques numériques. Par exemple, sur les thèmes du bac, il existe de nombreuses vidéos populaires sur YouTube qui sont très appréciées des lycéens. “
Un large public d’étudiants
L’importance de «Étudiez avec moi» est que ce ne sont pas les adultes qui donnent leurs conseils, mais les jeunes. Pour que les étudiants reconnaissent et acceptent plus facilement ce conseil », poursuit le sociologue. Ces vidéos, extrêmement somnifères pour un citoyen moyen dès le départ, conquièrent un grand nombre d’étudiants, avec une surreprésentation des jeunes en médecine ou en droit.
“Actuellement en revue semaine en première année de médecine, ça motive ouf, je regarde cette vidéo trois fois par jour et c’est nickel!”, Assure Camille, fidèle abonnée de la chaîne YouTube de Grégoire Dossier. “Ça aide beaucoup la première année. de droit, si vous devez passer des examens sans motivation “, ajoute Maëlle. Ces vidéos sont également adaptées aux lycéens passant le test de philosophie et la grande conférence orale du baccalauréat en juin, et peuvent être recréées dans les semaines à venir.
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Ref. : leparisien.fr
