Près de 400 000 personnes ont fui la ville de Goma depuis jeudi, menacées par une nouvelle éruption du volcan Nyiragongo. A Rubavu, au Rwanda, l’accueil des personnes déplacées est organisé au mieux et des familles entières ont traversé la frontière avec les ressources disponibles.
Il y en a quelques milliers qui sont arrivés à la frontière rwandaise depuis jeudi, parfois au terme de longues promenades et chargés de tout ce qu’ils ont pu emporter avec eux pendant leur vol: valise, matelas, chèvres ou poulets …
Certains ont simplement obéi à l’ordre d’évacuer partiellement la ville de Goma, d’autres sont partis après que leurs maisons aient été détruites par les nombreux tremblements de terre de la semaine dernière. L’inquiétude est palpable parmi ces réfugiés. Ils craignent que leurs biens ne soient volés en RDC, où ils tendent la main à leurs proches. En effet, de nombreuses familles sont divorcées, leurs membres ont évolué dans des directions opposées.
Ces personnes passeront principalement la nuit dans deux camps de fortune. L’un d’eux est à quelques kilomètres de Rubavu. Les autorités rwandaises et les travailleurs humanitaires y ont installé quelques tentes, une petite clinique et un banc d’essai Covid. Les personnes déplacées ont reçu des biscuits et du riz et dorment sur le sol ou sur des nattes.
Face à ces circonstances précaires, certains souhaitent déjà rentrer à Goma. Plusieurs centaines de personnes déplacées l’ont déjà fait. Tout le monde se demande à quel point la menace que représente Nyiragongo est encore grande. Dans tous les cas, on ressent encore de petits tremblements de terre, même s’ils sont de plus en plus séparés.
RFI
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