Dans une interview au Journal du Dimanche (JDD) publiée ce week-end, le président français Emmanuel Macron a évoqué les sentiments anti-français en République centrafricaine, qui, selon lui, ont été exploités par un groupe militaire privé lié à la Russie. Une référence à la société militaire privée Wagner, un groupe sans existence légale mais étroitement lié au Kremlin, disent les observateurs, et les éléments se battraient aux côtés des forces gouvernementales.
Avec notre correspondant à Bangui, Carol Valade
Les commentaires du président Macron sur la coopération militaire russe sont controversés en République centrafricaine. Dans une interview publiée dans le JDDle chef de l’Etat français a provoqué des sentiments anti-français en République centrafricaine, exploités par une compagnie militaire privée russe, dit-il. “ Ce discours anti-français permet de légitimer la présence de mercenaires russes prédateurs au sommet de l’Etat auprès d’un président Touadéra qui est aujourd’hui l’otage du groupe Wagner. , A déclaré Emmanuel Macron. Avant d’ajouter: ” Ce groupe s’empare des mines et donc du système politique. Selon de nombreux observateurs, plusieurs centaines de combattants de ce groupe participent depuis plusieurs mois aux combats menés par les forces gouvernementales contre les groupes armés sans établir clairement leurs relations avec les instructeurs russes admis par Moscou.
Avis de non-responsabilité
Nous nous abstiendrons de commenter le rôle de la présidence centrafricaine. “ Mais notre ligne n’a pas bougé », Indique une source proche du palais. Cette ligne? ” Nous ne traitons pas avec le groupe Wagner, mais avec le ministère russe de la Défense dans le cadre d’un accord bilatéral appliqué en toute transparence et sous la supervision du Conseil de sécurité. »
De source diplomatique, les deux chefs d’État auraient eu un échange téléphonique quelques jours plus tôt, le président Macron annonçant à son homologue centrafricain que “ L’appui budgétaire pour 2020 ne sera pas décaissé et celui pour 2021 sera suspendu ».
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Si la coopération russe a de fervents partisans à Bangui, même si des marches sont organisées dans la capitale, d’autres parmi l’opposition sont plus critiques: ” Le président s’accroche à la Russie comme un naufragé s’accroche à un crocodile », Storm Joseph Bendouga, député du Mouvement démocratique pour la renaissance et l’évolution de la République centrafricaine (MDREC), connu pour sa force verbale et qui craint que le peuple ne soit pris entre les acteurs du conflit.
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