Pour justifier sa décision d’accompagner la CMT arrivée au pouvoir à Ndjamena suite au décès d’Idriss Deby Itno, le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine a particulièrement mis l’accent sur une situation humanitaire qualifiée de “ catastrophique »Dans le pays, en particulier dans la province du Lac Tchad, à la frontière du Niger, du Nigéria et du Cameroun. C’est la région dans laquelle Boko Haram est répandu.
Selon le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha), en quelques années à peine, plus de la moitié des 720 000 habitants du lac Tchad ont été déplacés et vivent dans une pauvreté totale. En seulement deux ans, le nombre de personnes déplacées a triplé pour atteindre plus de 450 000 aujourd’hui, selon un recensement réalisé par Ocha en mars de cette année. Un mouvement qui s’est accentué depuis six mois.
« Le déplacement de la population est dû à la montée des eaux et aussi à l’insécurité, c’est-à-dire qu’il n’y a pas un mètre carré qui n’est pas occupé par Boko Haram, souligne lele secrétaire général de la préfecture de Kaya, Adam Hachim Chafardine. Tout au long de la frontière avec le Nigéria, ils commettent des actes de lâcheté, attaquant des civils puis reculent. »
« Conditions terribles »
Pas d’abri, peu ou pas de nourriture, manque d’eau potable ou même de médicaments … Les personnes déplacées dispersées dans des centaines d’endroits vivent dans ” conditions épouvantables “, Donc témoins. Certains viennent de passer plus de six mois sans aucune aide.
Malgré leurs bonnes intentions, le système des Nations Unies et les ONG opérant dans la région sont gravement handicapés, principalement en raison de problèmes d’accès dus aux inondations ou pour des raisons de sécurité. Conséquence selon le responsable administratif: ” On peut dire que les déplacés sont dans le besoin. Il existe des organisations et agences internationales, mais leur réponse est insignifiante. »
Plus alarmant encore, le nombre de personnes déplacées continue d’augmenter, en particulier en raison du harcèlement continu de Boko Haram contre la population des îles du lac Tchad.
.
#Tchad #selon #lONU #moitié #des #habitants #province #Tchad #sont #déplacés
Ref. : rfi.fr/fr/afrique/