Une centaine de personnes, réunies ce dimanche à la ferme Vandame de Villiers-le-Bâcle, ont participé à l’assemblée populaire initiée par le collectif Extinction Rebellion dans le cadre de la campagne «Démocratie sans filtre».
Le slogan est clair: nous devons protéger les terres agricoles. Avec le soutien d’associations et de collectifs locaux opposés à l’arrivée de la ligne 18 du métro du Grand Paris Express sur le plateau de Saclay, Extinction Rebellion a lancé sa campagne «Démocratie sans filtre» ce dimanche à Villiers-le-Bâcle.
Organisées dans toute la France, ces assemblées populaires visent à redonner une voix aux citoyens pour qu’ils «décident de leur avenir». Pour organiser les débats, chaque participant est invité à noter ses idées, ainsi que ses doutes et questions, sur une feuille de papier qui sera collectée et analysée.
Huit groupes de travail ont été constitués à partir de cette première collecte d’informations. Les thèmes, allant de «l’action avec les étudiants» au «recours judiciaire», incluent également l’interrogation des «autorités locales», «la désobéissance civile et les actes professionnels» ou encore «l’information et la sensibilisation du public sur le terrain».
“Avec la ligne 18, je risque de perdre 14 ha de récolte”
Quelles sont vos peurs et vos peurs? », Demande l’un des participants sur sa feuille de papier. Emmanuel Vandame, qui organise l’événement dans l’une de ses granges, enregistre le micro. «Avec la ligne 18, je risque de perdre 14 ha de récolte», souffle-t-il. En urbanisant autour de nos terres, nous réduisons les échanges entre les champs et l’environnement. Le résultat, ce sont les pigeons et les corbeaux qui détruisent nos récoltes car ils ne peuvent plus manger ailleurs. Si la ligne 18 est créée, le plateau de Saclay ne sera plus agricole dans 50 ans. “
Autre crainte de l’agriculteur, l’impact de l’urbanisation du plateau sur la circulation. «Parfois, nous prêtons parfois du matériel aux agriculteurs», poursuit-il. Pour se rendre à la ferme Viltain, qui est à seulement 5 km, il a fallu 40 minutes … “
“Pour nous faire entendre, nous envisageons des blocages”
Lors de son discours, un membre de l’association Jardins de Cérès a rappelé la signification symbolique de ce rassemblement organisé sur la ferme Vandame. «Cette Amap (association pour la conservation de l’agriculture agricole) a été fondée au début des années 2000 pour protéger les terres agricoles sur le plateau de Saclay, elle revient au micro. Seulement 22% des terres sur terre sont arables. C’est une hérésie de sacrifier ces surfaces. “
Après deux heures de discussion, tous les groupes se mettent au travail. Les premières propositions arrivent une heure plus tard. «Notre constat est simple, beaucoup de choses ont déjà été essayées», explique une jeune femme du groupe de désobéissance civile. Il faut aller plus loin et envisager de bloquer les lieux de travail ou les institutions. “
Pour sensibiliser le public, un groupe propose de créer un «parcours du combattant» sur le plateau. “Ce serait une expérience choquante de découvrir les conséquences en cascade de la destruction des écosystèmes”, a déclaré le porte-parole.
Toujours avec un objectif d’information, l’une des propositions est d’utiliser la «ligne B du RER» et des milliers de voyageurs quotidiens pour distribuer des tracts.
Enfin, le vote d’un moratoire a été envisagé, ainsi que la mise en place d’un recours juridique.
#Terres #agricoles #défense #plateau #Saclay #sorganise #Essonne
Ref. : leparisien.fr
