Les résidents de divers services ont été contactés à nouveau après leur injection pour obtenir le bon produit. Un scénario rendu possible par la procédure de «fabrication» des doses de vaccin Pfizer. Divulgations.
Au bout de la file, un agent indique qu’il devra revenir pour recevoir une première injection. La raison ? Au lieu du vaccin Pfizer, une simple solution saline physiologique a été accidentellement administrée. Cet accident est arrivé à des centaines de personnes depuis le début de la campagne de vaccination en France. Il ne se passe pas une semaine sans qu’une telle situation ne soit rapportée par la presse locale. “Nous avons été victimes d’une erreur dans le traitement des vaccins”, s’est rebellée vendredi à Ouest, en France, une inquiétude de 50 ans dans le Maine-et-Loire. Avant cela, il y avait Épernay, Châtillon, Deauville, etc.
S’il reste très rare (plus de 18 millions de personnes ont reçu une première dose de vaccin Pfizer), il s’agit d’un cas de coloration. Pour comprendre pourquoi cela peut se produire, vous devez d’abord expliquer comment les doses du vaccin Pfizer sont «fabriquées». Les médecins et autres “vaccinateurs” reçoivent un ou plusieurs flacons, dont chacun peut théoriquement “produire” six ou sept doses. Contrairement à AstraZeneca, Moderna et Janssen, le contenu doit être dilué. 1,8 ml d’une solution injectable de chlorure de sodium (le fameux sérum physiologique) est injecté dans le flacon. D’autres seringues permettent alors de récupérer tous les 0,3 ml du produit mélangé qui sera administré dans le bras des résidents.
“L’erreur est humaine”
Ceci explique pourquoi le «sérum phy» est abondant dans les centres de vaccination. Il reste à comprendre comment il peut ensuite être injecté. Les prestataires de soins interrogés s’accordent sur une hypothèse qu’ils jugent la plus plausible. «La seule possibilité que je vois, si nous ne faisons pas assez attention, est d’injecter du sérum physiologique dans un flacon vide dont nous avons précédemment extrait les doses de Pfizer», a déclaré le Dr Luc Duquesnel, coordinateur du centre de vaccination en Mayenne. Seul le sérum serait alors récupéré lors de la deuxième étape. Le Dr Jean-Michel Caille L’Etienne ne voit également “aucune autre solution possible”. “Se tromper est humain, mais le responsable doit effectivement avoir la tête ailleurs”, ajoute le vaccin dans le Doubs et la Haute-Saône.

Le plus souvent, les médecins se rendent compte du problème en fin de journée, lorsqu’ils laissent un flacon inutilisé après avoir vacciné le nombre attendu de résidents. Recevoir du sérum physiologique (une simple solution saline) ne présente aucun danger pour l’organisme, avec le seul risque que les personnes impliquées puissent croire qu’elles sont mal protégées. Comme ils ne sont pas facilement identifiables, ils sont généralement tous appelés à faire une prise de sang pour déterminer lesquels n’ont pas été immunisés du tout et devraient donc être «repiqués».
Enquête policière en Allemagne
Michaël Rochoy, médecin généraliste dans le Nord, souligne également que le protocole n’est pas systématiquement parfaitement respecté. «Si nous vaccinons sur une chaîne, certaines personnes pourraient le confondre différemment. Mais ce serait tout de même surprenant ». Il faut dire que l’appareil est bien cadré. Plus précisément, la date et l’heure doivent être indiquées sur une étiquette apposée sur chaque flacon reconstitué, conformément au protocole du ministère de la Santé. «Nous avons mis en place un système très strict. Deux infirmières nous préparent toutes les doses avant que nous les injections », explique Jean-Michel Caille L’Etienne.
Le risque d’utiliser la mauvaise seringue entre les seringues utilisées pour injecter le sérum dans le flacon et les seringues ensuite utilisées pour injecter le vaccin reconstitué au patient apparaît quasiment nul. “Ce sont des seringues spécifiques et des modèles différents”, précise le médecin généraliste. L’un fait 2 ou 3 ml, l’autre 1 ml.
Des raisons encore plus extravagantes, comme la volonté de dissimuler une erreur ou le vol d’un vaccin, ont été envisagées par certains. Mais ils ne sont restés qu’au stade des rumeurs. Du moins en France. De l’autre côté du Rhin, une infirmière allemande aurait volontairement préparé et administré six doses de sérum physiologique. Elle a ensuite admis qu’elle voulait cacher le fait qu’elle avait cassé une bouteille de Pfizer. Mais la police a également découvert de nombreux messages anti-fiscaux dans leurs posts Facebook, dans lesquels notamment Covid-19 était comparé à une simple grippe, rapporte Der Spiegel.
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Ref. : leparisien.fr