Jean Louis Essame Oyono devra comparaître devant les éléments de l’instance spécialisée des officiers de police judiciaire du Tribunal Pénal Spécial dans le cadre de l’affaire relative au contrôle des fonds alloués à la lutte contre le virus corona.
Le directeur général de l’Institut de recherche médicale et d’études des plantes médicinales (IMPM) est attendu mardi prochain 1est Juin 2021 au Tribunal pénal spécial (TCS). Le PR Jean Louis Essame Oyono y a été convoqué dans le cadre de l’affaire relative au contrôle des fonds alloués à la lutte contre le coronavirus.
Le PDG de l’IMPM devrait le faire “Répondre à ses actions de gestion des 657 millions de FCFA qu’il a reçus dans la lutte contre Covid-19”, précise le journal Le Messager dans l’édition du 31 mai 2021.
Essame Oyono devra répondre à une série de préoccupations, a déclaré le journal. «Pourquoi avez-vous rassuré l’opinion publique nationale et internationale, le MINRESI, le MINSANTE et l’OMS que l’institut était prêt à produire des médicaments localement, mais ce n’était pas le cas? Pourquoi avez-vous décidé, en concertation avec le conseil d’administration de l’IMPM, de ne pas respecter les hautes instructions du chef de l’Etat? Pourquoi avez-vous choisi d’importer les médicaments après avoir collecté l’argent? Pourquoi avez-vous continué à choisir d’importer des médicaments alors que le MINRESI lui a répété à plusieurs reprises de rester dans les spécifications de la mission qui lui était assignée, ou de rembourser les fonds récoltés si le but de la mission avait changé?, donne un aperçu du journal.
Pour rappel, dans le cadre de la lutte contre Covid-19, Madeleine Tchuinté, Ministre de la Recherche Scientifique et de l’Innovation, propose la fabrication de comprimés d’hydroxychloroquine et d’azithromycine au chef de l’Etat Paul Biya. Plus, “Quand l’argent est libéré, Madeleine Tchuinté a été mise à l’écart », soutient le journal.
Le 27 mars 2020, le PCA de l’IMPM, Rose Leke, affirme dans son rapport consultatif avoir adopté une résolution pour la fabrication locale de 5 millions de comprimés de chloroquine et d’azytromycine. Il est transmis dans les jours suivants par le PDG qui, d’entretien en entretien, promet que l’institut est prêt en termes d’hommes, de procédures et d’équipements de nouvelle génération à produire ces médicaments sur place. Le 14 avril 2020, conformément aux instructions du MINETAT / SGPR, le financement total de la production locale de médicaments sera mis à la disposition directement du PDG d’IMPM. Soit 657 millions de Fcfa, dit le Messager.
Le 1er mai 2020, le PDG d’IMPM confirme dans son rapport de suivi d’activité au conseil d’administration qu’il a pris des mesures pour importer la matière première pour démarrer la production. Mais en même temps, il rapporte qu’il a commandé 2,5 millions de génériques.
«Le 5 octobre 2020, après la livraison des comprimés de chloroquine et azytromycine à l’IMPM, le PCA a annoncé dans une note à l’attention du MINRESI que l’IMPM n’était pas en mesure de fabriquer ces médicaments localement en raison d’un manque d’autorisation de fabrication, d’un manque de certificats de bonnes pratiques, manque d’expertise du personnel “, informe le journal.
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