Le voyage de la délégation camerounaise, composée de huit boxeurs, dont deux femmes, s’est arrêté à mi-parcours; créer de la confusion dans la gestion des ressources allouées par l’État.
Les membres de la délégation camerounaise qui participeraient à un tournoi international de boxe en Russie sont rentrés au Cameroun le 17 mai. Cette délégation était composée de huit boxeurs, dont deux femmes, des encadrants techniques et du personnel administratif, dirigée par André Basile Kalong, le secrétaire général de la Fédération camerounaise de boxe (Fécaboxe). À la surprise de tous, les athlètes camerounais sont rentrés au pays sans concourir. Pire, sans avoir été en Russie. Leur voyage s’est arrêté à Dubaï, aux Émirats arabes unis, et la délégation est retournée au Cameroun. Que s’est-il passé ? Quel est le sort des fonds alloués à cette compétition par le ministère des Sports?
C’était essentiellement un tournoi international sans médaille ni problème de qualification pour les Jeux olympiques de Tokyo. Mais un tournoi pour juger du niveau de préparation des athlètes camerounais pour les prochains JO du 10 au 15 mai, selon les dirigeants fédéraux. Maxime Yegnyong, Wilfrid Seyi et Mengue Ayissi ont déjà obtenu leurs billets pour Tokyo à l’occasion du tournoi africain de qualification qui s’est déroulé du 20 au 29 février 2020 à Dakar.
Selon des informations publiées sur les réseaux sociaux et renforcées par des collègues de certaines radios, le voyage de la délégation camerounaise à Dubaï s’est arrêté. Mais l’argent débloqué par le ministère des Sports pour ce match a été réparti entre les athlètes et les entraîneurs. Sauf que le mauvais partage est ce qui provoque la fuite de ces informations. De plus, selon les mêmes sources, deux athlètes se seraient enfuis.
Faux! Réponses Eric Christian Kouam, responsable de la communication de la Fécaboxe. Annonce d’une conférence de presse le mercredi 2 juin prochain. Information confirmée par André Basile Kalong, secrétaire général de la Fédération. Lui, qui était le chef de la délégation en question. Le déblocage tardif des fonds s’est arrêté à mi-chemin à l’origine de ce voyage. «Nous avons reçu l’argent trop tard. Cependant, nous avons obtenu le visa une semaine avant le voyage. Mais nous avions l’argent, pratiquement à la veille du départ. Nous devions partir vendredi. Et nous avons eu de l’argent à 19 heures mercredi. Les vols sont compliqués; il y a une compétition en Russie et tout le monde s’y rassemble. Il n’y a pas de sièges en Ethiopian, ni en Egypt Air. En turc, nous avons trouvé un itinéraire Douala – Kigali – Dubaï », indique le secrétaire général de la Fédération. Expliquant: «Nous avons pu obtenir tous nos billets de Dubaï au lieu du match en Russie. Cependant, en cours de route, notre agent nous dit que la compagnie qui devait venir nous chercher à notre point d’arrivée à Moscou pour le lieu du match a reporté son vol. À un autre point d’embarquement toujours à Dubaï, mais avec un retard de 30 minutes. Mais nous n’avons pas de visa pour quitter l’aéroport de Dubaï car la société ne sait déjà pas qu’elle a des clients car elle n’a pas signé d’accord avec Kigali. Ce sont des billets non remboursables que nous avons pris la veille du voyage pour nous rendre dans un pays à 10 heures du Cameroun », explique-t-il. Avant de confier que dès lors le voyage s’est arrêté à Dubaï, il a adressé un message au secrétaire général du ministère des Sports pour le prévenir.
Et quant à l’argent débloqué: «Les factures sont faites au ministère des Sports. Je n’entrerai pas dans la gestion de l’argent. Il y avait de l’argent. Mais il y avait un ticketer nommé par le secrétaire aux sports. Je suis indépendant de la question de l’argent », explique André Basile Kalong.
Achille Chountsa
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